L’euro: les effets négatifs

2009

 
 

Après la fin de la Seconde Guerre mondiale, l’Europe se trouvait dans un état complètement dévasté ; la France en particulier a essuyé une période de désarroi économique et politique. Pendant les années 40, le travail de Jean Monnet et de Robert Schuman dans le domaine économique à marqué un énorme changement dans les relations européennes ; leur Communauté européenne du charbon et de l’acier (CECA) a créé la fondation de l’intégration européenne. La CECA, le précurseur à l’Union européenne, et la Communauté économique européenne, pourtant ne plus existantes aujourd’hui, ont déterminé l’état courant de l’Europe. Avec des innovations dans la technologie et l’évolution de l’économie internationale, la proéminence de la mondialisation de nos jours a bien affecté l’économique et la politique des pays européens, et a fixé le chemin vers l’établissement de l’euro. L’euro a eu un impact profond sur l’économie et il a perfectionné, en théorie, l’intégration européenne. Mais, au contraire des espoirs de l’euro et des aspirations de ses créateurs, les effets négatifs de l’euro l’ont emporté sur ses aspects positifs, et ont produit une augmentation du nationalisme dans les pays individuels au lieu d’encourager le développement d’un esprit plus européen.


Le texte Les Français par Laurence Wylie et Jean-François Brière traite très brièvement du sujet de la France et l’euro. Il discute assez bien les étapes vers l’intégration européenne dans la politique et l’économie et les institutions européennes, mais comme il a été publié en 2001, le texte est dépassé. Même s’ils mentionnent en passant le rôle allemand, Wylie et Brière impliquent que l’unification initiale de l’Europe était un mouvement unilatéral par la France, qu’elle l’a implémentée sans conseils des autres pays. Ils indiquent aussi qu’il n’y avait aucun facteur externe qui a conduit à l’intégration européenne, que c’était simplement une idée de la France. Mais en fait, l’intégration de la France avec le reste de l’Europe a commencé par des problèmes économiques, des inquiétudes à propos de la puissance allemande, et l’espoir d’échapper à la présence omniprésente américaine en Europe.


      Puisque Les Français a été publié avant l’introduction de l’euro dans les systèmes financiers, il n’a rien à dire a propos des effets de la nouvelle monnaie. Le texte prédit les avantages de l’euro et de l’intégration européenne : plus de consommateurs, des subventions pour l’agriculture française, et la modernisation de l’industrie (233).  Il y a ceux qui soutiennent l’importance de l’euro, surtout dans cette crise économique. Selon Jean-Claude Trichet, le président de la Banque centrale européenne (BCE), l’euro est un « bouclier contre les perturbations internationales, » sauvant les pays dans la zone euro des pires répercussions (De Montalembert 1). Trichet croit que l’euro a prouvé « sa stabilité, sa capacité de résistance aux chocs, [et] sa résilience » (1). Même si c’est le cas, l’euro entretient quand-même beaucoup de critiques, surtout en France.


Bien sûr, il faut reconnaître les difficultés de faire une analyse des effets du changement à l’euro alors que c’est encore hypothétique, mais à l’heure actuelle, après sept ans avec l’euro comme la monnaie unique, on peut observer ses effets dans l’économie. Une critique du système de l’euro consiste des problèmes structurels. Le magazine France Catholique discute des « craquements » dans le système qui demandent des reformes ; par exemple, peu de concurrence, un manque de mobilité de postes dans un métier, la faiblesse des bourses européennes, et une inflexibilité des prix et des salaires (Naudet 1). Les gens qui partagent cet avis ont peur de la centralisation de l’euro, et pensent qu’il y a trop d’interdépendance entre les pays dans la zone euro. Par conséquent, il y a l’implication politique qu’il faut adapter la politique aux autres pays, même si ce n’est pas la première préférence : « impossible de mener la politique de son choix tout en prétendant garder la parité de sa monnaie » (1).


En 2008, l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) a fait une étude sur les effets de l’euro sur l’économie française. L’INSEE a trouvé qu’en France, l’appréciation de l’euro, selon toute apparence un avantage pour ceux dans la zone euro, en fait a empêché la croissance de l’économie dans les années récentes. La France a vu une baisse de ses exportations et une hausse des importations en raison de l’appréciation (Cachia 32). Pour achever ce phénomène, l’appréciation de l’euro a fait deux choses : elle a « dégrad[é] la compétitivité-prix des producteurs français » et a « augment[é] les prix des produits exportés pour les clients étrangers dehors la zone » (33-34). L’INSEE nous offre ces effets directs de l’euro, mais aussi des effets indirects, comme la baisse des prix des importations. Le travail et les conclusions de cette institution prestigieuse marquent un tournant dans la théorie politique économique parmi les Français. L’INSEE implique la nécessité d’une divergence dans la politique française économique vis-à-vis le libéralisme classique économique.


Jean-Pierre Robin, l’économiste au Figaro, mise sur cette argumentation. Il remarque que les Français en général ont une attitude négative vers la Banque centrale européenne, et qu’ils essaient d’imposer leurs conseils et pensées sur la Banque. Robin croit que la France n’a pas bénéficié de l’euro, mais à cause de sa propre utilisation de la monnaie à mauvais escient :

[N]ous avons fait un très mauvais usage de l’avantage constitué par des taux d’intérêt très bas...Hors euro, nous n’aurions jamais pu nous permettre les niveaux de déficit et de dette publique auxquels nous sommes arrivés. La protection de l’euro nous a amenés à faire fi des règles ; ce comportement de « cavalier seul » caractérise notre usage de l’euro et se retourne contre nous car nous nous retrouvons contraints par des déficits publics qui freinent notre développement (Robin 1).

Robin se rend compte que l’euro fournit de la protection contre des crises, mais dans le système lui-même, il y a le problème de la concurrence avec des pays plus protectionnistes, comme l’Allemagne.


L’euro a aussi attiré des critiques d’outre-mer, particulièrement aux États-Unis. Les Américains ont eu peur de l’euro, qu’il surpasserait le dollar américain et qu’il deviendrait la monnaie la plus puissante et influente dans les marchés et les investissements mondiaux. Le New York Times, par exemple, n’hésite pas à montrer les effets négatifs de l’euro qui étaient en train d’augmenter bien avant la crise actuelle. Un article démontre le déclin de la lune de miel de l’euro : en 2007 la zone euro a eu un surplus de 15.8 milliards d’euros, mais en 2008 elle a eu un déficit de commerce de 32.1 milliards d’euros (Saltmarsh 1). Avec la force de l’euro, remarque l’article, une montée de la monnaie baisse, en général, la demande pour des exportations ce qui est un élément crucial pour la croissance (1). La presse américaine ne trouve pas des problèmes seulement avec l’euro; elle est critique de la gestion économique du Président Sarkozy. L’Economist appelle Sarkozy un « nationaliste économique » à cause de sa préférence à l’intervention de l’état dans les marchés financiers. L’Economist fait des commentaires que Sarkozy s’occupe trop de faire la protection des usines, qu’il se méfie de manière injustifiée de l’économie de marché, qu’il parle sans détour contre la mondialisation, et qu’il est trop critique de la politique de la BCE (Economist 1). En effet, il accuse le gouvernement de Sarkozy de mal diriger l’euro. L’Economist défie le président d’être plus « libéraliste économique » et de se détacher de l’histoire économique de la France en faveur d’une approche plus libérale classique, dans la forme du capitalisme de marché. Ainsi, on voit des arguments similaires à l’intérieur, comme à l’extérieur de la France; cette question transcende les limites internationales.


Avec l’imposition de l’euro, on a vu des effets sociaux aussi, spécifiquement à propos de l’intégration européenne. Un accès du nationalisme en France démontre l’incapacité de l’euro d’unir socialement les pays dans la zone euro. Wylie et Brière reconnaissent que presque la moitie de la population française n’a pas soutenu la création de l’Union européenne ; en fait, seulement 51% des Français ont voté dans le referendum en faveur du traité de Maastricht, où l’euro a été introduit (Brière et Wylie 233).  Malgré cette opposition, les auteurs croient que les termes du traité ont établi une « citoyenneté européenne…distincte de la nationalité » (231). Mais ce n’est pas le cas : la France et l’Allemagne en particulier semblent ne pas pouvoir réconcilier leur histoire de compétition et de rivalité économique. Il existe toujours des distinctions politiques et sociétales dans l’UE et surtout dans le théâtre global et dans les affaires étrangères. L’implémentation de l’euro n’en a rien changé— la France reste un pays très nationalisée, et elle est libre de suivre sa politique économique avec des nations à l’extérieur de l’UE.


Après avoir examiné les directions des marchés depuis le début de l’euro, on peut déterminer que les implications de Wylie et Brière ne marchent pas très bien avec la conduite des marchés européens et le système de l’euro. On voit que la mondialisation a eu, en partie, un effet négatif sur la politique économique du gouvernement français et sur l’économie française. On pourrait dire, pourtant, que ces événements ont renforcé le nationalisme français par rapport à la concurrence avec d’autres pays dans la zone euro, particulièrement avec son rival traditionnel, l’Allemagne. Comme je l’ai déjà mentionné, on ne saura jamais exactement les effets du système de l’euro comparé avec la monnaie individuelle pour chaque pays européenne. Il semble que la France doit apprendre la leçon de la première décennie de l’imposition de l’euro et changer sa politique économique pour améliorer son économie. 

 

L’euro

Codi Trigger


Malgré ses capacités de protéger assez bien la zone européenne pendant cette crise actuelle, l’euro avaient plus d’influences négatives que positives.