Au cours des quarante dernières années en particulier, les femmes françaises ont vu beaucoup de progrès légaux concernant le travail pour encourager l’égalité.  En 1965, la femme ne devait plus demander à son mari si elle voulait travailler hors du foyer ; en 1907, elle avait le droit d’employer son salaire comme elle le désirait sans l’autorisation de son mari ; et en 1972, la loi lui a donné la rémunération égale pour le même travail qu’un homme (Wylie 129).  A cause de ces nombreuses reformes légales, beaucoup de gens croient que la question de l’égalité dans le monde du travail n’est plus un sujet courant en France.  Cependant, aujourd’hui les femmes ont un salaire inférieur par rapport à celui des hommes, elles sont moins nombreuses dans les professions plus élevées, et elles sont encore en train de lutter contre certains stéréotypes.  En fait, selon Ghislaine Doniol-Shaw, une chercheuse des égalités professionnelles au CNRS, « Les femmes ne cessent d’occuper une place infériorisée sur le marché du travail … » (Doniol-Shaw).  Pour améliorer les conditions de travail, il faut que nous voyions que le monde du travail n’offre pas les mêmes chances pour les deux sexes.  Donc, dans cet essai, je vais traiter d’abord l’écart de salaire, ensuite le manque des femmes dans les affaires et enfin, la critique de la presse contre les femmes ;  cela va montrer que même aujourd’hui, les femmes ne sont pas tout à fait libérées dans la société car elles ont une place inférieure par rapport à leurs homologues masculins dans le monde du travail.

Malgré le fait que les lois interdisent la discrimination salaire à cause du sexe, l’écart de salaire entre les hommes et les femmes est très net en France. A travers toutes les catégories socioprofessionnelles (les cadres, les professions intermédiaires, les employés et les ouvriers), le salaire net annuel moyen dans la fonction publique des femmes est toujours inférieur à celui des hommes (« Les chiffres clés »).  D’une manière, cette disparité montre que les femmes sont moins valorisées au travail car elles ne sont pas payées autant que les hommes.  Selon L’Insee (Institut de la statistique et des études économiques), le salaire annuel moyen pour la femme était 24,574 € par rapport à 28,417€ pour l’homme en 2008 dans le secteur public (« Revenus Salaires »).  Cette 23% de différence de rémunération moyenne veut dire que les hommes ont non seulement plus de pouvoir d’achat mais ils ont aussi un statut économiquement supérieur. Si on considère le fait que les femmes ne pouvaient pas travailler librement il y a quarante années,  il semble que cet écart de salaire montre du progrès de l’égalité.  Cependant, en vérité il n’y a pas de progrès car ce niveau ne bouge pas depuis quelques années : en 2001 le rapport du salaire était 86,1% par rapport en 2006, il était 86,5% (« Les chiffres clés »).  L’écart de salaire est tout à fait un obstacle pour les femmes, et il n’est qu’un élément qui démontre que les entreprises considèrent les femmes comme inférieures par rapport aux hommes.  Que les femmes soient moins nombreuses dans le marché du travail est une deuxième réalité dure.

En général, les femmes sont encore la minorité dans les affaires puisqu’elles sont moins nombreuses dans les entreprises et les métiers plus spécialisés.  Par exemple, d’après la Ministère du Travail, des Relations sociales, de la Famille, de la Solidarité et de la Ville, en 2002 les femmes ont représenté seulement 27% des entreprises dans l’industrie et le tertiaire marchand non financier (« Les chiffres clés »).  Dans les entreprises, les femmes ne représentent qu’une petite partie, et malheureusement, cette statistique augmente très légèrement, montant jusqu’à 29% en 2006 (« Les chiffres clés »).  D’ailleurs, dans quelques réseaux d’affaires, les femmes sont aussi presque invisibles.  Par exemple, dans un article intitulé « Françoise Huguet-Devallet, business angel », le journaliste écrit du prestige des « Business Angels » en France qui est un phénomène d’entremetteurs professionnels.  Parmi eux sont des chefs d’entreprise, cadres supérieurs ou consultants qui arrivent d’investir dans les projets qu’ils choisissent.  Ironiquement, parmi ces « Business Angels », seulement 3% sont des femmes. La petite portion des femmes révèle que la présence des femmes d’affaires est beaucoup plus faible que les hommes.  Bien que les lois d’égalités pour les femmes existent au travail et la discrimination soit interdite, nous ne pouvons pas encore dire que la femme a une place pareil à celle de l’homme ; il faut que la représentation des femmes dans les affaires augmente avant qu’on puisse dire cela.  Enfin, un autre obstacle pour les femmes concerne la manière dont la presse perpétue les stéréotypes communs. 

Malheureusement, la presse est un défi pour les femmes au travail car les journalistes remettent souvent en question leurs capacités et leurs difficultés professionnelles.  Par exemple, un article dans La Libération souligne les doutes de la première dame comme femme politique.  Dans cet article, le journaliste suggère que Bruni-Sarkozy, qui effectue son premier déplacement officiel comme ambassadrice du Fonds mondial de lutte contre les maladies, n’est pas capable de faire son travail efficacement (« Carla Bruni-Sarkozy …»).  Il écrit que même si elle a été active dans l’humanitaire, elle n’a pas d’expérience dans ce domaine provoquant l’impression que Bruni-Sarkozy n’est pas adaptable.  Cependant, cela n’est pas vrai car avant d’épouser le président, la première dame avait beaucoup de succès en faisant une variété de types de travail depuis plusieurs années: elle est ex-top model, musicienne et chanteuse.  Sa renommée parmi les Français montre qu’elle a bien réussi sa carrière et qu’elle est tout à fait capable d’agir dans le monde du travail.  La critique de la presse qui questionne la première dame est trop dure.

Dans un deuxième article, la presse a profité de l’occasion à attaquer encore quand Rachida Dati, la Ministre de Justice, a décidé de revenir au travail juste dix jours après l’accouchement. Par exemple, un article dans La Libération suggère que la décision de Dati est négligent en citant une interviewée qui a lâché, « Nous toutes qui avons voulu profiter de nos bébés quelques semaines sommes vraiment des feignasses, c’est normal que nous n’ayons pas fait une aussi belle carrière que Rachida Dati » (Faure).  Dans ce cas, le journal implique qu’une femme ne pourrait pas faire bien une carrière et la maternité en même temps.  De plus, l’article met la pression sur les femmes de carrière pour qu’elles choisissent entre les deux, mais en vérité, il sacralise les femmes qui renoncent à leur travail pour leurs enfants.  Par rapport aux hommes qui peuvent travailler sans être pénalisés, les femmes sont ironiquement critiquées si elles veulent subvenir au besoin de la famille hors du foyer.

Dans les deux cas susnommés et beaucoup d’autres fois, la presse est une sorte d’ennemi qui ne montre pas une bonne image de la femme. Michèle Reiser qui est philosophe, réalisatrice et membre du CSA révèle que soit « La femme reste souvent invisible » par rapport aux hommes, soit « La femme qui est présentée dans les médias … est rarement celle qui travaille, qui dirige » (« Dans les medias… »).  La représentation de la femme dans cette manière nous montre que la société perçoit encore que les femmes ne sont pas au même niveau que les hommes.  Si cette image de la femme ne change pas, les médias ne cesseront pas d’encourager les stéréotypes chauvins qui disent que les femmes sont moins ambitieuses. Les médias ont une influence très grande dans la société, et s’ils propagent l’image d’une femme qui ne travaille ni dirige, ils vont empêcher les chances pour les femmes. 

Selon Wylie, « Les quarante dernières années ont vu un renversement complet » de l’attitude que les femmes doivent rester à la maison sans entrer dans le monde du travail (135).  Il ajoute que « Le travail des femmes à l’extérieur est perçu aujourd’hui comme le moyen privilégier de leur indépendance et de leur épanouissement personnel » (Wylie 135).  Cependant, même si cela est vrai, les femmes sont encore en train de lutter contre les inégalités au travail.  D’un aspect monétaire, elles ont toujours un salaire inférieur aux hommes dans les mêmes professions.  Dans les entreprises, elles sont la minorité étant moins nombreuses et moins représentées dans les réseaux d’affaires comme les « Business Angels ».  D’ailleurs, les femmes sont souvent le sujet de la critique dans la presse qui supprime leur développement en doutant leurs capacités.  Ces trois réalités veulent dire que même au XXIe siècle, il y a encore beaucoup de travail à faire pour améliorer les conditions au travail car le sexe est encore présent comme obstacle lourd pour les femmes françaises.

                                    Oeuvres citées

« Carla Bruni-Sarkozy n’est pas prête pour une carrière politique ». La Libération. 11 Feb. 2009. 13 Feb. 2009 < http://www.liberation.fr/politiques/0101318752-carla-bruni-sarkozy-n-est-pas-prete-pour-une-carriere-politique>.

« Communication de la Commission au conseil, au parlement européen, au comité économique et social européen et au comite des régions : Une feuille de route pour l’égalité entre les femmes et les hommes. » European Union. [updated 24 July 2007; cited 29 March 2009]. <http://ec.europa.eu/employment_social/news/2006/mar/com06092_roadmap_fr.pdf>.

« Dans les médias, les femmes ont une place secondaire ». Le Figaro. 29 Mar. 2009 < http://www.lefigaro.fr/medias/2008/09/25/04002-20080925ARTFIG00596-dans-les-medias-les-femmes-ont-une-place-secondaire-.php>.

Faure, Sonya. « Si vous n’êtes pas ministre… ». La Libération. 10 Jan. 2009. 29 Mar. 2009 < http://www.liberation.fr/politiques/0101310818-si-vous-n-etes-pas-ministre>.

Ghislaine, Doniol-Shaw. « Travail des femmes et égalité professionnelle ». LATTS. 29 Mar. 2009. <http://latts.in2p3.fr/site/p_lattsperso.php?Id=453&style=&col= >.

« Les chiffres clés de l’égalité entre les femmes et les hommes : 2008 ». La Ministère du Travail, des Relations sociales, de la Famille, de la Solidarité et de la Ville. [updated 2008; cited 25 Mar. 2009]. <http://www.travail-solidarite.gouv.fr/IMG/pdf/CHIFFRE_CLES2008-internet-3.pdf>.

« Revenus-Salaires ». INSEE. [updated 2006; cited 29 March 2009]. <http://www.insee.fr/fr/themes/tableau.asp?reg_id=0&ref_id=NATCCF04107>.

Rolin, Gaëlle. « Françoise Huguet-Devallet, business angel ». Le Figaro. 5 Feb. 2009. 29 Mar. 2009 <http://madame.lefigaro.fr/societe/parcours-de-femme>.

Wylie, Laurence and Brière, Jean-François. Les Français. New Jersey: Prentice Hall. 2001.

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